Des remèdes simples pour les brûlures d’estomac, reflux, ulcères…
et favorisent la formation de mucus dans l’estomac.
Ce sont d’excellents pansements naturels pour des muqueuses enflammées.
Voici les huit remèdes qui sont les plus efficaces.
Alimentation contre médicaments
Le traitement classique du reflux se base sur l’utilisation de pansements gastriques (Gastrex, Gaviscon, Maalox, Phosphalugel...) qui neutralisent l’hyperacidité. Mais ces remèdes, comme toujours, ne permettent ni de corriger le terrain ni le problème de fond. Certains de ces médicaments contiennent en outre des sels d’aluminium, or l’aluminium est soupçonné d’être associé à certaines formes de pathologies dégénératives…
L’alimentation jouant un rôle déterminant dans la survenue de ces troubles digestifs, comme le montre par exemple cette étude qui montre une efficacité supérieure du régime méditerranéen par rapport aux IPP.
- frites et fritures,
- huiles et beurre cuits,
- épices (à l’exception de l’excellente coriandre),
- moutarde,
- abats, gibier et de façon générale les protéines animales (qui acidifient de façon excessive le milieu stomacal),
- poissons gras,
- conserves,
- choucroute,
- fromages fermentés,
- confitures, crèmes, confiseries, pâtisserie (surtout industrielles),
- alcools forts, boissons glacées, gazeuses, café…
Important : la sécrétion acide de l’estomac est renforcée par l’absorption d’une trop grande quantité de protéines animales. Celle-ci entraîne en effet une surcharge de travail pour le pancréas, chargé de faire chuter cette acidité. Mieux vaut éviter en outre d’associer les viandes avec les hydrates de carbone. Ces derniers sont digérés par l’amylase produite par la salive de la bouche. Malheureusement, l’amylase n’est pas active en milieu fortement acide. Donc la digestion des sucres lents sera a priori plus difficile quand ces derniers sont associés à des protéines fortes. Le steak-frites en est l’exemple typique : c’est une bombe dans l’estomac et surtout pour le pancréas !
Petit aparté qui vous intéressera : fuyez comme la peste le café au lait !
Pourquoi ? Les micelles sont des sortes de sphères microscopiques qui ralentissent l’activité enzymatique au point de bloquer la phase de digestion stomacale et d’entraîner une forte acidité du milieu. En passant dans le duodénum, ces micelles contrarient la digestion du chyme (tartines comprises) et provoquent reflux, gêne hépatique, troubles du petit intestin et putréfactions intestinales.
- crustacés, oeufs,
- champignons,
- légumes secs,
- mie de pain frais…
- Et les acidifiants que l’on ne soupçonne pas forcément comme l’oseille, l’orange, l’oignon cru ou le chocolat.
- légumes cuits ou secs,
- céréales et féculents (pomme de terre en particulier),
- oeufs bouillis,
- viandes et poissons maigres (bar, colin, dorade, limande, lieu, sole…),
- beurre et huiles crus,
- fromages frais ou non fermentés,
- fruits frais (banane, melon), tartes aux fruits…
- tous les produits riches en oméga 3,
- les noix (au moins 3 par repas),
- les graines de lin,
- l’huile de colza (sur crudités)
Plus généralement, il faut opter pour des aliments bio, exempts de produits phytosanitaires et non-OGM.
Huit pansements naturels pour les brûlures d’estomac
Beaucoup de plantes sont cicatrisantes et favorisent la formation de mucus dans l’estomac. Ce sont d’excellents pansements naturels pour des muqueuses enflammées. Voici les huit remèdes qui sont les plus efficaces.
- En complément d’une alimentation de circonstance, je vous conseille de faire appel en priorité à la racine de réglisse. La réglisse tempère l’excès d’acidité en augmentant la sécrétion de mucus gastrique. Vous pouvez lui associer la partie stérile de la prêle et les pétales de souci. Si vous avez la chance d’habiter près d’une herboristerie ou d’une bonne pharmacie, demandez-lui de préparer, le mélange suivant : Racine de réglisse, prêle (partie stérile) et souci (fleurs) à raison de deux parts de réglisse pour une part de prêle et une part de souci. Faites une infusion (une petite cuillère à soupe pour un bol, infuser 10 mn). A utiliser au début ou à la fin du repas selon vos préférences.
Contre-indication : hypertension artérielle. - Le bicarbonate de soude : cette poudre multi-usage ne fait pas des miracles que dans la cuisine, elle fait aussi baisser le taux d’acidité du corps et en neutralisant l’excès d’acidité, elle stoppe les brûlures d’estomac. Vous pouvez en prendre ½ cuillère à café mélangée à une tasse d’eau tiède et un filet de jus de citron (cela évitera l’effervescence du bicarbonate). Ce mélange est à boire avant les repas.
Si vous souffrez d’une digestion lourde et de brûlures d’estomac, diluez, dans un verre d’eau froide, une cuillère à café de bicarbonate de soude, soit environ 5 grammes, puis buvez lentement ce mélange. Dans la majorité des cas, l’effet est très rapide. Toutefois, ce remède ne doit pas être utilisé en excès. - La prise en interne de gel d’aloe vera buvable matin et soir aura un effet protecteur et calmant sur la muqueuse stomacale. L’aloe vera est apprécié pour ses vertus cicatrisantes et réparatrices des lésions. Plusieurs études (animales et humaines) montrent après 4 à 6 semaines un effet équivalent à l’omeprazole (le médicament le plus couramment prescrit) dans l’apaisement des ulcères et des brûlures d’estomac.
Avalez directement 2 cuillères à soupe de gel buvable d’aloe vera, matin et soir, en dehors des repas, pendant 15 jours.
Pas de contre-indication. - L’huile essentielle de basilic : c’est grand tonique digestif, anti-spasmodique et anti-stress efficace en cas de gastrite et d’ulcère. Elle a la vertu de travailler sur les deux causes principales des brûlures d’estomac : la digestion et le stress.
Déposer dans sa main 2 gouttes d’huile essentielle de basilic + une dizaine de gouttes d’huile végétale au choix (olive, argan, amande douce, jojoba…), masser d’abord tout le ventre dans le sens de la digestion, puis l’estomac (qui est aussi l’emplacement du plexus solaire, chakra contrôlant les émotions) dans le sens des aiguilles d’une montre.
Faites cet exercice 5 mn, le soir avant de vous endormir, tout en respirant profondément. Cet exercice peut être répété chaque fois que nécessaire (4-5 fois par jour maximum, afin de ne pas se surexposer aux huiles essentielles)
Contre-indication : femmes enceintes et enfants de moins de 7 ans. - L’huile essentielle de menthe poivrée : c’est un excellent traitement pour vaincre nausées, douleurs, infections gastro-intestinales, insuffisances biliaires et pancréatiques, brûlures d’estomac ou encore désordres digestifs. Elle est très efficace pour lutter contre la gastrite puisqu’elle agit autant contre une gastrite infectieuse à Helicobacter pilori que contre une gastrite provenant d’un trouble lié à la prise d’alcool ou de médicaments. En effet, le menthol présent dans cette huile essentielle est fortement bactéricide sur de nombreux germes. Il a une activité destructrice au niveau de l’ADN des micro-organismes et est particulièrement efficace sur Helicobacter pilori.
– déposez 1 goutte d’huile essentielle de Menthe Poivrée sous la langue pour lutter contre les nausées.
– dans le cas de difficultés digestives, versez 2 gouttes d’huile essentielle de Menthe Poivrée sur un sucre, ou encore mélangez-la à une infusion, après l’avoir dilué dans une cuillère à café de miel.
Également anti-inflammatoire par suppression de certains médiateurs de l’inflammation ainsi qu’antalgique, il calmera l’inflammation et les douleurs de l’estomac. Pour finir, ses propriétés digestives reconnues favorisent le nettoyage de l’estomac en facilitant le transfert et la dégradation du bol alimentaire vers l’intestin.
Contre-indication : femmes enceintes et enfants de moins de 7 ans. - La curcumine, molécule star du curcuma longa, a montré un effet anti-ulcère en diminuant l’hypersécretion gastrique, et les facteurs inflammatoires. De plus dans les études animales la molécule participe à l’éradication d’Helicobacter pylori.
Le curcuma est une épice qui aide à bien digérer et à soulager les brûlures d’estomac, des lourdeurs et/ou des ballonnements grâce aux curcuminoïdes qui faciliteraient la digestion et protègeraient les muqueuses gastriques. Il est contre-indiqué chez les personnes sous médicaments anticoagulants car il possède des propriétés anticoagulantes élevées.
Contre-indications : personnes sous anticoagulants car il possède des propriétés anticoagulantes élevées. - Le lait d’argile blanche est très connu pour luter contre l’acidité et les brûlures d’estomac. C’est aussi un bon cicatrisant de la muqueuse stomacale. Mélangez 1 cuillère à café d’argile blanche dans un verre d’eau avec une cuillère en bois ou porcelaine (jamais en métal). Laissez reposer toute la nuit. Le lendemain matin, mélangez l’ensemble et buvez. Ceci, pendant 15 jours.
L’argile blanche est à éviter chez les personnes sujettes à la constipation. Dans ce cas, mettre 1 cuillère à soupe au lieu d’1 cuillère à café (sans mélanger l’eau et l’argile) et ne boire l’eau que le lendemain matin.
Contre-indications : maladie de Wilson, insuffisance rénale, enfant et nourrisson, périodes de grossesse ou d’allaitement. - Le vinaigre de cidre : il peux sembler très curieux de boire quelque chose d’acide pour lutter contre l’acidité. Mais le vinaigre de cidre est un grand alcalinisant. Il est efficace sur tout type d’acidité et pour les brûlures d’estomac.
Mélangez une cuillère à soupe de vinaigre de cidre (bio de préférence) dans de l’eau tiède, le matin à jeun pendant 15 jours. Si la brûlure se fait ressentir dans la journés, vous pouvez compléter par 1/2 cuillère à café de vinaigre de cidre dans un peu d’eau tiède 1 ou 2 fois par jour.
Pas de contre-indication.
En cas d’épisode douloureux ou de spasmes
- Douleurs digestives : procurez-vous de la teinture mère d’angélique, d’anis vert et de fenouil. Mélangez à parts égales et prenez 40 gouttes, 2 fois par jour, dans un peu d’eau.
- Spasmes : Même mode d’emploi avec l’aubépine, le tilleul et la valériane.
Quand la sensation de brûlures descend vers l’abdomen
Ces remèdes peuvent ne pas suffire. C’est le cas si vous ressentez l’aigreur d’estomac se transforme en une sensation de douleur brûlante ou lancinante partant de l’estomac et irradiant dans le ventre. C’est le cas si celle-ci s’aggrave lorsque vous mangez ou buvez ou s’apaise au contraire pendant les repas mais réapparaît à distance, la nuit par exemple.
Vous avez la sensation d’être vite rassasié(e). Des nausées, des vomissements, vous surprennent. Dans ce cas, il est probable que ce qui n’était que gastrite se soit transformé en un ulcère gastroduodénal (UGD). Si cela peut vous rassurez (il le faut puisque le stress est un facteur aggravant !), dites-vous que vous n’êtes pas seuls : l’ulcère touche entre 5 et 10% des gens en Occident au moins une fois dans leur vie.
Toujours pour vous rassurer, n’oubliez pas que l’ulcère n’est plus considéré comme une maladie chronique due au stress mais qu’il est lié à Helicobacter pylori (HP), une bactérie résistante à l’acidité du suc gastrique : une grande proportion des personnes qui souffrent d’UGD en sont infectées. Curieusement, alors qu’environ 30% des Français sont porteurs de la bactérie, moins d’un tiers d’entre eux finalement se plaignent d’un ulcère. Le paradoxe est trompeur car si le stress en est l’un des facteurs capables de réveiller Helicobacter, une consommation excessive d’alcool et de tabac l’est plus sûrement. Et ceux qui les consomment à l’excès sont justement les mêmes qui tentent de calmer leur angoisse de cette façon !
La fausse bonne idée des IPP
Un ulcère évolue lentement et se décèle difficilement. Ce n’est qu’au bout de quelques semaines, lorsqu’un pesant sentiment de fatigue s’installe, accompagné d’un amaigrissement que l’on peut se poser la question. C’est l’heure de passer à la fibroscopie qui visualisera les lésions et de réaliser une biopsie pour confirmer la présence d’Helicobacter pylori. Nombre d’entre nous sont passés par là…
Il n’est donc pas surprenant de constater que le Mopral (anti-ulcéreux) est en France le médicament qui génère le plus gros chiffre d’affaires. Ce produit, comme ses concurrents (Eupantol, Inexium, Lanzor, Ogast, Zoltum, etc.) dans cette classe dit des IPP (inhibiteurs de la pompe à protons), entraîne aussi de nombreux effets secondaires. D’abord des troubles gastro-intestinaux, un comble ! Diarrhée, constipation, flatulence, nausées… Ensuite des troubles cutanés (prurit, alopécie, transpiration), nerveux (somnolence, insomnie, vertiges…) mais aussi des bourdonnements d’oreille et des troubles du goût.
C’est vrai, les IPP suppriment quasiment la production d’acide par l’estomac et les brûlures d’estomac. En 48h, reflux gastriques et douleurs disparaissent et l’ulcère cicatrise en 3 ou 4 semaines. Mais les rechutes sont fréquentes et pénibles ce qui oblige souvent à prendre ce traitement au long cours. Or, une recherche de 2017 a montré que la prise d’IPP multipliait le risque d’avoir un cancer de l’estomac par un facteur de 2 à 8.
Alors qu’environ 25% des Français (16 millions de patients) sont traités par des IPP en 2020, la Haute Autorité de Santé constate que plus de la moitié d’entre elles sont inadaptées.
Ce qu’il faut savoir pour barrer la route à Helicobacter pylori
On a longtemps attribué la cause des ulcères au seul stress. Mais la bactérie Helicobacter pylori que l’on retrouve chez la plupart des personnes atteintes d’ulcère de l’estomac, se développe surtout lorsque nos défenses immunitaires sont affaiblies. C’est dans ce contexte qu’elle parvient à perturber la couche protectrice de mucus. La muqueuse de l’estomac est ainsi exposée au contact de l’acide, ce qui peut déclencher la formation d’un ulcère.
- Prendre à jeun un AINS (aspirine, ibuprofène genre Advil ou Nurofen…), un comprimé de chlorure de potassium (Diffu K, Kaléorid) et certains biphosphonates pour l’ostéoporose (Actonel, Fosamax) : ceux-ci augmentent très fortement le risque de perforation. La cortisone est aussi un ennemi qui altère et diminue la production du mucus protecteur de l’estomac.
- Manger trop vite. Au contraire, manger lentement, en mastiquant longuement.
- Manger dans l’agitation : l’estomac est directement soumis aux influences du système nerveux central qui régule son travail. Laissez-le donc dans le calme !
- Boire pendant les repas. Buvez bien-sûr mais plutôt après.
- Laisser le stress du travail ou familial vous envahir.
- Fumer : la cigarette est extrêmement acidifiante.
Contre l’ulcère aussi, les remèdes naturels l’emportent haut la main
Pensez-y ! Une cure de brocolis en complément est la meilleure chose que vous puissiez faire : consommer 50 g de jeunes pousses (de 3 jours) de ce légume pendant une semaine diminue ou supprime la présence d’HP dans l’estomac. Si cela vous enquiquine, vous pouvez recourir à l’extrait de brocoli (il faut qu’il soit titré à 2% de sulforaphanes) à raison d’1 gélule trois fois par jour, 20 mn avant chacun des 3 repas.
Autre merveille qu’il faut absolument connaître : le miel de Manuka (en boutique bio). Cette variété australienne et néo-zélandaise contient dix à cent fois plus de méthylglyoxal (le principe actif antibactérien) que toutes les autres variétés. Son efficacité sur l’Helicobacter a été démontrée.
J’allais oublier les vertèbres…
Aussi étonnant que cela puisse paraître, il faut savoir que la vertèbre D6 est associée à l’estomac et que dans l’ulcère gastrique, elle est automatiquement enflammée. La vertèbre induit l’ulcère et l’ulcère induit la vertèbre. C’est le coup de la poule et de l’oeuf. La première chose à faire avant d’aller plus loin est donc de rompre ce cycle en consultant un ostéopathe, un étiopathe ou un chiropracteur.
Article complémentaire :
Brûlures d’estomac, reflux, ulcères… (cliquez ICI)
Principales sources :
• Alternative Santé : www.alternativesante.fr
• Ameli : www.ameli.fr
• Compagnie des Sens : www.compagnie-des-sens.fr
• Doctissimo : www.doctissimo.fr
• Passeport Santé : www.passeportsante.net
• Vidal : www.vidal.fr
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